Les menottes dorées

Le simple fait de quitter son job est loin d’être une promenade de santé. C’est probablement d’autant plus vrai dans la fonction publique, car lorsque l’on est fonctionnaire, bien souvent, on le reste. Toutefois, depuis 2019, l’état expérimente la rupture conventionnelle pour les fonctionnaires. Il est donc maintenant possible de présenter un projet pour bénéficier de cette solution. 

Cette décision paraît plutôt simple à prendre sur le papier… Mais la situation devient plus anxiogène quand démarre la phase plus concrète : prévenir sa hiérarchie. Ainsi, j’ai dû expliquer mon projet et mes envies d’ailleurs successivement à mon N+1, à mon Directeur de laboratoire, au service RH, et enfin à l’ensemble de mes collaborateurs et collègues de travail.

Bien évidemment, cette annonce fut plus ou moins bien comprise et appréciée. Parmi le florilège de réactions, « Bon courage ! » est arrivé en tête de liste. L’intention est bonne, mais il s’agirait de ne pas me faire douter non plus ☺

C’est donc dans ce contexte que j’ai soumis ma demande d’arrêter mes activités de recherche à Pascal B., mon Directeur de laboratoire. Je tenais vraiment à quitter le laboratoire de la manière la plus élégante possible et en douceur car, encore une fois, je ne pars pas dans un contexte conflictuel mais bien pour satisfaire mon envie de connaître autre chose. 

La solution envisagée était d’intégrer la ferme de La Bouzule (ferme expérimentale de l’Université de Lorraine) à mi-temps, tout en poursuivant mes missions orientées qualité pour le laboratoire. Par son écoute, sa bienveillance et son empathie, Pascal m’a permis de commencer ma formation par immersion en fromagerie. Je tiens donc à le remercier, car sans lui, mon projet n’aurait probablement pas vu le jour.

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